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Start-ups & Entrepreneurs

Il est essentiel d’accompagner les entrepreneurs au plus prêt de leur réalité

Rida Lamrini, directeur de FJE, un des partenaires locaux pour le programme d’entrepreneuriat vert de SwitchMed, souligne l’importance d’accompagner les entrepreneurs au plus prêt de leur réalité.


Pouvez-vous présenter l’organisation dans laquelle vous travaillez ?

Il s’agit d’une fondation créée pour être au service des jeunes entrepreneurs, afin de leur apporter une expertise technique. Nous nous adressons principalement aux entrepreneurs en dehors du milieu urbain.

Nous avons mis en place 10 centres de proximité pour être proche des jeunes, appelés les maisons du jeune entrepreneur. Ces derniers y trouveront un personnel permanent, à leur service, pour répondre à tous leurs besoins, tels qu’une aide à la réalisation d’un plan d’activité ou dans les démarches de demandes de financement.

Au total, nous avons dépassé les 400 jeunes depuis les cinq années d’existence de la fondation.

En parallèle, nous avons également mis en place un portail web dans lequel nous accompagnons de manière virtuelle les jeunes entrepreneurs qui ne peuvent pas se déplacer vers nos centres. L’adresse Internet est la suivante : http://online.medlab.ma/.

 

Parlez-nous un peu de vous

Je suis le directeur de la Fondation, mais également essayiste et écrivain, ainsi qu’observateur de l’environnement social et politique marocain. J’occupe également plusieurs fonctions dans différentes institutions. Je suis ingénieur diplômé par l’État du cycle supérieur de gestion ISCAE - Sciences Po, expert en économie verte pour la Banque mondiale et également Président fondateur de l’Association de Microcrédit INMAA.

 

Quels sont selon vous les ingrédients clés pour construire un écosystème favorable à l’entrepreneuriat vert au Maroc ?

La question du financement, très certainement. Il faut trouver des mécanismes qui prennent en compte la réalité concrète des jeunes. Ils viennent souvent avec des projets qui, aux yeux des financiers, sont trop risqués et ne présentent pas assez de garanties.

Ensuite, il faut multiplier les structures d’incubation car ils manquent d’assistance technique.

Il faut trouver des mécanismes qui prennent en compte la réalité concrète des jeunes

 

800 business plans terminés, 400 proposés à des institutions financières, 70 projets acceptés par les banques, 260 entreprises créées… Le FJE semble être très actif. Pouvez-vous nous parler de témoignages pouvant inspirer d’autres entrepreneurs créant actuellement des start-up intégrant la durabilité en tant qu’activité principale ?

Je n’aurai pas d’exemples précis à vous donner. Notre plus grande fierté est de toujours avoir en activité les 400 projets que nous avons accompagnés.

 

Quelles sont les trois erreurs les plus souvent commises par les entrepreneurs ?

Il me vient de suite à l’esprit l’impatience. Cette erreur est très fréquente pour des jeunes avides de se lancer, les barrières et les difficultés représentent une source d’impatience pas toujours facile à gérer. En ce sens, ils ont souvent tendance à s’éparpiller, prêts à abandonner leurs projets s’ils pensent à d’autres opportunités.

Ensuite, le financement est souvent sous dimensionné ou sur dimensionné. Soit ils voient trop grand, soit pas assez !

 

Le FJE a formé de nombreux entrepreneurs. En ce qui concerne les entrepreneurs verts et sociaux, en général, quels sont selon vous les aspects du programme de formation dont les entrepreneurs ont le plus besoin ? Quelles sont les forces des potentiels entrepreneurs marocains ?

 

L’écologie en est à ses débuts encore, et les entrepreneurs sociaux et verts sont confrontés aux mêmes nécessités que les autres, à savoir trouver des financements, être guidés dans toutes les étapes que représente la création d’une entreprise. Ils veulent une l’aide technique, sur un plan juridique, gestionnaire et stratégique, souvent ils ne sont pas conscients de toutes les démarches.

La force des entrepreneurs marocains ? Cette conscience forte de vouloir se débrouiller par eux-mêmes. De plus, ils ont beaucoup d’idées.

Cette conscience forte de vouloir se débrouiller par eux-mêmes